Chiloé

Je prévoyais donc jusque là de rester à Puerto Varas deux jours de plus, mais à l’auberge, tout le monde me fait rêver en me parlant de l’île de Chiloé, en me disant que je ne peux pas rester si près de l’ile et ne pas y aller. Oui mais voilà, Chiloé, c’est « près » mais c’est quand même environ 3h30 de bus. Je change donc une bonne partie de mes plans, je quitte Puerto Varas, et direction Chiloé pour deux jours !

Deux jours, ce n’est pas grand-chose pour voir l’île, et je ne vais notamment pas avoir le temps de voir le parc national, mais au moins je découvre de nouvelles choses et un nouveau paysage durant les 2 prochains jours plutôt que de rester à Puerto Varas, où j’ai pas mal fait le tour des choses.

Me voici donc arrivée à Castro, où je vais passer deux jours de repos qui tombent à pic. Au programme : discussions à gogo avec Fernando, le gérant de l’auberge, qui fait clairement ce métier par passion de recevoir plus que pour aucune autre raison (il a quand même failli oublier de me faire payer…), rencontres dans l’auberge (Big up à Emilie, qui finissait tout juste son tour du monde et me faisait rêver en me racontant ses aventures), ballades au soleil, notamment pour aller admirer les palafitos, maisons typiques de l’ile. Les palafitos ont été construites lors de la découverte de l’île et l’arrivée des colons. Les hommes venus « découvrir » l’île, se sont construits des petites maisons au bord de la mer, simplement pour y laisser du matériel, et en faire un point de chute temporaire, pour ensuite continuer à explorer le sud de l’île. Avec le temps, ces maisons sur pilotis, surplombant directement la mer à marée haute, ont été consolidées, et sont devenues de vraies maisons habitables, notamment pour les pêcheurs. Je me fais un petit plaisir et vais déjeuner dans un restaurant dans une des palafitos. Le menu est excellent, ça faisait longtemps que je n’avais pas mangé un si bon repas, mon crabe frais du matin me fondant même sous la langue. On sent bien que la maison est sur pilotis et que le tout est assez fragile puisque la maison tremble avec le passage des camions sur la route. Je demande alors intriguée à la serveuse comment les maisons tiennent avec les tremblements de terre. Elle me répond du tac au tac « on a beaucoup de chance à Chiloé, on a jamais de vrai tremblement de terre, ni de tsunami. (4 jours plus tard, notez tout de même que l’île de Chiloé subira un tremblement de terre historique de 7.6 sur l’échelle de Richer, et toute une partie de la ville sera évacuée pour alerte tsunami…).

Bref, ces 2 jours à Chiloé ont été très reposant et il était en effet inévitable de passer sur cette île aux paysages tellement atypiques.